- godiche
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• 1752; p.-ê. du rad. de Godon, dimin. de Claude♦ Fam.1 ♦ ⇒ benêt, maladroit, niais. « Plutôt qu'aux freluquets à l'air godiche ou sec » (Verlaine). ⇒ emprunté, gauche.2 ♦ N. f. Quelle godiche, cette fille !⊗ CONTR. Débrouillard, dégourdi.Synonymes :- cruche (familier)- empoté (familier)- gourde (familier)- stupidegodicheadj. et n. f. Fam. Empoté, maladroit. Avoir l'air godiche.— n. f. Une grande godiche.⇒GODICHE, adj. et subst.Fam. (Personne) qui est d'une maladresse excessive, d'une timidité ridicule. Synon. benêt, empoté (fam.), maladroit, nigaud; anton. débrouillard, dégourdi. Cette « primauté du spirituel » dont parlait le godiche Maritain (L. DAUDET, Police pol., 1934, p. 17) :• Ce cocu de Poisson avait une bonne tête, dans tout ça; comment diable un homme, dont le métier était d'être malin, se montrait-il si godiche chez lui.ZOLA, Assommoir, 1877, p. 790.REM. Godichon, onne, adj. et subst., synon. pop. de godiche. [Il] roucoulait, se pavanait (...) tout godichon, et en dépit de ses cheveux qui prenaient la fuite, trouvait encore des jeunesses (HUYSMANS, Sœurs Vatard, 1879, p. 58).Prononc. et Orth. : [
]. Ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1743 nom propre Godiche dimin. de Claude (Trév.); 2. adj. 1809 « niais » [LECLAIR], Médit. hussard, p. 22 : Y s'rait ben claude, ben Godiche, de s'empêtrer d'une poison de ta façon). Prob. issu, par substitution de suff. (-iche), de Godon, attesté comme dimin. de Claude ds Trév. 1740. Pour le passage de 1 à 2, cf. claude; le mot a pu être secondairement rapproché des dér. dial. du rad. onomat. god- signifiant « niais » (cf. FEW t. 4, p. 184a et godelureau). Fréq. abs. littér. : 62. Bbg. ARVEILLER (R.). Doc. lexicogr. tirés des dict. In : [Mél. Wartburg (W. von)]. Tübingen, 1968, t. 2, pp. 265-266. - COUNSON (A.). N. épiques entrés ds le vocab. commun. In : [Mél. Chabanneau (C.)]. Rom. Forsch. 1907, t. 23, p. 410. - MIGL. 1968 [1927], p. 222. - QUEM. DDL t. 13 (s.v. godichon).
godiche [gɔdiʃ] adj.ÉTYM. 1752; n. pr., 1734; probablt du rad. de Godon, forme hypocoristique de Claude ou plus vraisemblablt (Guiraud) formé sur le rad. god- (sémantisme « enflé, gavé » d'où « stupide »). → 1. Godet, et godelureau.❖0.1 (…) je me trouvais ridicule d'être ainsi aimé, elle, je la trouvais godiche de m'aimer avec cette béatitude. Près de moi, elle ne disait rien. Oh ! que nous avions l'air bête !J. Renard, Journal, 5 avr. 1897.♦ Avoir l'air godiche. ⇒ Emprunté, gauche.1 (…) ton regard, disais-je, allait de préférenceAux hommes de carrée et de ronde apparence,Plutôt qu'aux freluquets à l'air godiche ou sec (…)Verlaine, Élégies, III.2 (…) les effets préparés d'avance, que Léon lui passait, pièce à pièce, les yeux baissés, avec des gestes godiches d'officiant.Martin du Gard, les Thibault, t. VI, p. 10.♦ N. m. (Rare). || « Le godiche Maritain » (Léon Daudet, in T. L. F.). — N. f. Plus. cour. || Quelle godiche, cette fille !❖DÉR. Godichon.
Encyclopédie Universelle. 2012.